Nous le savons bien : l’Histoire ne se répète pas. Pourtant les années « 14 » semblent souvent porteuses d’évènements funestes :

• 1914  est l’année du déclenchement de la guerre la plus meurtrière de l’histoire de France et marque le début du déclin de l’Europe sur l’échiquier mondial.
• 1814 connaît, avec l’occupation de Paris par les coalisés contre Napoléon, la première des cinq grandes invasions que la France allait subir au cours de 130 ans (1815, 1870, 1914 et 1940), faits sans précédent depuis la chute de l’Empire Romain.
• 1714 marque la fin peu glorieuse du règne de Louis XIV et, fait moins connu, l’occupation militaire de la Finlande par la Russie.
• 1614 est une année de guerre civile en France où les princes se rebellent contre le très jeune Louis XIII et sa mère, Marie de Médicis.
• 1514, dernière année du règne de Louis XII et épuisement de la France dans son obstination de conquêtes en Italie.
• 1414, guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, en plein cœur de la guerre de Cent-Ans, à la veille du désastre d’Azincourt en 1415.
• et caetera, et caetera.

Je vais en rester là car l’histoire de France est suffisamment cruelle pour permettre d’y trouver de tragiques évènements quasiment chaque année, mais les années en « 14 » y contribuent singulièrement.

Comme nous avons beaucoup plus d’expérience du passé que nos anciens, essayons de faire preuve de plus de sagesse aussi. Malgré les bruits de bottes en Ukraine et les massacres en Syrie, sachons trouver, dans nos démocraties occidentales, la force de construire un avenir pacifique, une croissance économique équilibrée et un plus grand respect de l’environnement. Ce doit être la définition du développement durable, si je ne m’abuse ! Et faisons mentir la malédiction des années « 14 ».